L’Etat de Côte d’Ivoire a annoncé une Offre Publique d’Échange de Titres à travers la Direction Générale des Financements (DGF), entité rattachée au ministère des finances et du budget. Une interprétation de la nouvelle telle que traitée par un confrère, a laissé croire que l’Etat ivoirien a des difficultés de trésorerie. Voici ce qu’il en est selon une analyse.
Pas de difficultés de trésorerie, ni de risque d’insolvabilité. Selon une analyste, l’Etat de Côte d’Ivoire est loin de vivre de telles situations.
« Contrairement aux rumeurs, l’Offre Publique d’Échange de Titres annoncée par l’État de Côte d’Ivoire est une stratégie responsable pour optimiser la gestion budgétaire », analyse Raoul Mobio, un journaliste à NetAfrique.net.
À l’en croire, l’Offre Publique d’Échange de Titres est une opération qui repose sur un échange volontaire entre l’État et ses créanciers, qui peuvent accepter de reporter leur remboursement en contrepartie de conditions adaptées, comme un taux d’intérêt ajusté.
« L’objectif, dit-il, est d’optimiser la gestion budgétaire en répartissant plus efficacement les remboursements dans le temps ».
« De plus, en limitant les sorties de trésorerie immédiates, le profilage permet à l’État de réorienter une partie des ressources disponibles vers le financement de projets prioritaires, contribuant ainsi à soutenir l’investissement public et à dynamiser l’économie », ajoute le confrère.
Selon Raoul Mobio, l’État ivoirien a toujours honoré ses engagements. Il a consacré 3 800 milliards FCFA au service de la dette en 2023.
Il rappelle que les agences de notation ont confirmé la solidité économique de la Côte d’Ivoire (Fitch Ratings : BB- en janvier 2025).
Pour lui donc, la stratégie adoptée par la Côte d’Ivoire n’est « une restructuration de la dette, mais d’un reprofilage volontaire, une pratique classique et saine ».
« Aucune obligation pour les investisseurs : ils choisissent librement d’échanger leurs obligations pour prolonger leur rémunération.
La Côte d’Ivoire poursuit sa trajectoire de développement avec une gestion stratégique et transparente des finances publiques », conclut Raoul Mobio.
Richard Yasseu